Que le temps passe vite ... ça fait peur et cela ne nous rajeunit pas !
Bref, voici deux semaines que j´arpente les routes, sentiers et chemins de ce petit boût d´Amérique Centrale, avec désormais, une petite possibilité de comparaison entre deux pays voisins : le Costa Rica et le Panama.

Je vous ai déjà parlé de mon ressenti envers le Costa Rica, qui reste un pays très attachant, par ses paysages, par sa faune, sa flore et bien sûr son peuple. En plus, je dois avouer que je me sens de mieux en mieux et de plus en plus à mon aise; tout à l´heure, je suis allé faire un tour dans le centre de San José, à la nuit tombante, et je me sentais bien, dans mon élément presque; le pire, c´est que même le regard des autres - les costaricains - semblent avoir changé; en effet, je n´ai pas autant le sentiment de passer pour le gros touriste de base : les taxis ne me klakxonent plus sans arrêt, on cherche moins à m´entuber ... bon, il est vrai aussi que je fais légèrement plus couleur locale, car je ne suis plus le "blaquito", car un peu halé ...

Concernant le Panama, j´ai également apprécié ce pays, mais je serai un peu plus nuancé, même s´il faut ne poas négliger le fait que je n´y suis resté que 4 jours.
Les paysages m´ont beaucoup moins emballé, les plages ? pour être franc, j´en ai pas trouvé ! disons que les "fameuses" routes dont je vous parlais hier et qui étaient censées m´amener à une plage, le plus souvant ne me conduisait qu´à une fin de route sur un delta bien sale du fleuve allant se jeter dans l´océan, encombré de bazar en tout genre  ... bref, rien de bien engageant.
Les panaméens sont en revanche également adorables, quoique un peu froids au départ, mais tout aussi serviables et sympathiques.

Allez, pour le plaisir de vos yeux, quelques photos dont vous avez été trop privés ...

Parc de Cahuita, paresseux






























Parc de Manuel Antonio, iguane

Raton-laveur





































Parc de Corcovado, magnifiques aras






























un lézard qui gonfle son gouatre (mais pas sur la photo !)






























Si c´est pas le paradis ...
































Ils sont cons ces singes !

Ca y est enfin, me voici arrivé à San José, après 7 heures de bus (finalement pas 9, et tant mieux !). Le bus n´était bien évidemment pas climatisé ... mais on est passé sur des hauteurs avant d´arriver à San José, et là, il ne faisait pas chaud, on avait même froid dans le bus, c´est dire !
Me voici dans un petit hôtel, proche de l´Assemblée Nationale du coin; selon le Lonely Planet, c´est un peu la maison de Barbie et Ken ... et je dois avouer que le rose de la façade ... Hôtel simple, mais pas cher, douche chaude, internet gratuit (avec lecteur de carte SD !) et petit déjeuner inclus; après tout, c´est que pour y dormir ...

Demain, je prends un nouveau bus en direction de la Fortuna, la ville la plus proche du fameux volcan Arenal, volcan éminemment en activité, et là, j´ai réservé chez "Mr Lavalava", ça s´invente pas, qui garantit lors de ces excursions de voir de la lave, sinon, on y retourne à ses frais ! on verra bien ...
D´autres curiosités à voir par là bas, comme les sources chaudes et une faune en quantité.
Je vais donc rester 3 ou 4 jours là bas, avant de me rendre à ma dernière étape (déjà ...) qui sera Tortuguero, au nord de la côte Caraïbe.

Aujourd´hui est la Fête des pères au Panamá, donc Papa, si tu me lis : Feliz día del Padre panameño !!!

Me voici de retour chez le pôte à Johnatan (David quoi ... je sais, c´est nul...) après un retour de Santiago, que j´ai voulu par les "routes de campagne"; fatale erreur !!! j´aurais pourtant du m´en douter pour connaître les routes principales ... les routes secondaires, c´est ... sans nom ! on passe d´un revêtement correct, à un revêtement pourri, puis à une piste de cailloux ! ya ma Spark qu´a pas apprécié des masse ...
Cela dit, je veux rendre un hommage appuyé, à celle qui m´a accompagné au cours de ces trois jours panaméens, avec une réelle volonté eut égard à ses faibles possibilités : elle a été parfaite ma Chevrolet ... merci ... et au moment de la rendre il y a peu, chez le loueur "Economica" - qui porte bien son nom et dont le personnel est d´un dévouement et une gentillesse parfaite - j´ai eu, je me dois bien de l´avouer, un petit pincement au coeur ... et je l´aurais bien gardée demain, pour me rapatrier à San José ... d´autant que ce aui m´attend, ce n´est pas moins de 9 heures de car !!! j´en défaille d´avance ... je crois même que je vais aller brûler un cierge à la première iglesia venue, pour que le bus de chez Tracopa soit climatisé ...

Pas grand chose de particulier aujourd´hui, sinon la route ... ah si ! j´ai buté une poule ! cette courge n´a rien trouvé de mieux que de venir courir sous les roues de MA voiture ! connaissant le montant de la franchise de ma voiture, que nous appelerons "véhicule A", et me doutant que celle de l´individu gallinacé, dénommé "véhicule B", j´ai préféré l´option consistant à lui rouler dessus, au risque d´en faire un repas de choix aux nombreux charognards qui rodent, plutôt que de m´envoyer dans le décor, dans l´optique d´éviter cette dinde ... euh, poule ! Bref ... elle n´a pas souffert ...
Par contre, je présente mes plus plâtes excuses à la famille du volatile ...
Mais le pire, c´est que quelques kilomètres plus loin, c´est un con d´oiseau qui est venu s´éclater la tronche sur mon pare-brise ! sans toutefois y laisser de trace, mais je suis inquiet par contre pour son pronostic vital ...
Animées les routes du Panamá vous dis-je ...

J´ai beaucoup galéré avec les routes, en ce qui concerne leur signalisation, ou plus précisément leur manque de signalisation ... approximative lorsaue l´on se trouve en ville ou sur une grande voie, comme la Panaméricaine (la mythique route qui relie tous les pays d´Amérique du Sud), les routes secondaires, c´est la catastrophe ... j´ai bien acheté une carte, mais je suis convaincu qu´elle est complètement fausse, ne parvenant jamais à m´y repérer - moi qui suis très doué en orientation, sans voulir me flater - et vous roulez, arrivez à une intersection, et là : qu´est-ce qu´on fait ? et croyez-moi sur parole, utiliser la théorie selon laquelle il faut prendre la meilleure route, enfin, la moins mauvaise, ne marche pas ! sans compter les fois oú vous roulez 20 kilomètres, et d´un coup d´un seul : la route se termine là !

Mais bon, tout fini bien, je suis arrivé à bon port ...

Me voici de retour vers le Costa Rica; je fais une halte à Santiago et demain je me rapprocherai de la côte Pacifique, car ce sera la dernière occasion que j´aurai pour le voir et m´y tremper. Je dois être au plus tard à David demain à 21h pour rendre ma Chevrolet - qui fait bien ce qu´elle peut dans les montées avec la clim à fond.

Aujourd´hui, j´ai visité la vieille ville de Panamá : une pure merveille d´architecture coloniale et d´histoire, à laquelle les français on prit une grande part d´ailleurs - d´oú la magnifique Plaça de Francia, où trône l´Ambasse de France, dans l´ancienne maison du Comte Ferdinand de Lesseps, celui qui a initié la construction du canal : suivez un peu ! Cette histoire, deux messieurs âgés se sont chargé de ma la raconter, deux passionnés de leur ville et de leur quartier, et qui contre une petite poignée de dollars - la monnaie la plus courante ici est celle de nos cousins les américains - m´ont offert tout leur savoir, avec des histoires très intéressantes, que je vous raconterai peut-être un jour - contre une grosse poignée d´euros ...

J´ai également visté le musée du canal, relativement intéressant, avant de me rendre sur la dernière écluse côté Pacifique, celle de Miraflores, pour ne malheureusement qu´assister au passage d´un mauvais petit ferry ... le prochain mastodonte ne devait passer que 2h après, je n´ai pas attendu. Il n´y a qu´un mot qui me vient à l´esprit au sujet de ce canal : époustouflant ... quand on sait que près d´un million de navires sont passés depuis son ouverture en août 1914, que ceux-ci paient à la tonne et que les bateaux attendent en principe 36 heures avant d´avoir un pilote et de passer, on comprend la prospérité nouvelle de la ville de Panamá, éclatante dans le nouveau quartier de building à la Dubaï, appelé "la Pequeña Miami"; ils vont même construire leur île artificielle ... moche ... les photos viendront ...

Me voici à Panamá, oui, mais Panamá City ! un kilomètre en entrainant un autre, je suis finalement arrivé dans la capitale de ce pays tout en longueur, et il est vrai aussi que les routes sont en relatif bon état comparées à celle du Costa Rica; par ailleurs, la circulation - à part à l´arrivée à Panamá - était presque inexistante.
Je dois dire que j´ai ressenti une vraie émotion lorsque j´ai traversé le Puente de las Américas, qui surplombe, et oui bien sûr, le fameux canal de Panamá ! c´est tout à fait impressionnant de se retrouver là ... lorsque l´imaginaire à tellement créer des images de ce lieu mythique ... Il y a un musée du canal et j´espère bien aller le visiter demain.

Ciudad de Panamá est une ville très vivante et très constrastée; je dois dire que à côté de San José, il n´y a pas photo : c´est 100 fois mieux ici ! cette ville a une vraie âme, une histoire et un côté colonial très marqué, qui fait tant défaut à San José.

Je me suis perdu dans le dédale des rues et des avenues - numérotées par des lettres et des chiffres, c´est d´un comode ! et je suis arrivé par hasard dans le Casco Antiguo - la vieille ville - qui est d´un charme fou, et bien heureusement déclaré patrimoine par l´UNESCO, donc en pleine restauration. Là, j´ai trouvé refuge dans ... une auberge de jeunesse - à mon âge ... un lieu très particulier, grouillant d´individus de toutes provenances; j´ai même pu garer ma "Spark" devant la porte quasiment, et elle ne risque rien, car le quartier regorge de flics ... il faut dire que l´on est quasiment voisin de Ricardo Martinelli, alias le Président de la République de Panamá, dont le palais est en face ! fallait le faire ...
Sinon, on recommande largement d´éviter certains quartiers la nuit ...

La ville de 850.000 habitants, a également un côté hyper moderne avec des grands buildings, un peu style de ceux des riches émirats arabes; il est clair que la rétrocession du Canal au pays en 1999 y est pour quelque chose - d´autant que les navires paient au tonnage leur passage !!!

J´aime bien cette ville, si en revanche je n´aime pas San José qui n´a pas grand intérêt - que les Josefinos me pardonnent ...

Je rassure de suite ma mère : je ne vais pas continuer plus loin vers le sud et par conséquent me retrouver en Colombie ... ça m´aurait bien plu, mais c´est un peu loin et je ne suis pas certain qu´il y ait une route correcte jusque là bas. Ce sera l´occasion d´un prochain voyage ...

Demain j´irai visiter un peu plus en détail la ville, ainsi que le canal, puis je repartirai et m´arrèterai dans une ville de bord de mer pour y passer la nuit et dimanche soir je retournerait à David. Retour au Costa Rica lundi ...